• 16/02/2022
  • Par binternet
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Un collectif new-yorkais vend mille Warhol à 250 dollars pièce... mais un seul est l'original<

Avec cette opération juteuse, le collectif américain MSCHF entend critiquer les concepts d'authenticité et d'exclusivité qui prédominent dans le marché de l'art.

Article rédigé parfranceinfo Culture avec agencesFrance TélévisionsRédaction CulturePubliéMis à jourTemps de lecture :1 min.

Le collectif new-yorkais MSCHF - qui s'était fait connaître au printemps avec les baskets "sataniques" contenant une goutte de sang lancées en partenariat avec le rappeur star Little Nas X - a récidivé cette semaine. Il a vendu un millier de copies d'un dessin d'Andy Warhol, au sein duquel était glissé selon eux l'original, facturé au même prix que les autres.Sur un site internet baptisé le Musée de la contrefaçon, le collectif affirme avoir acheté un dessin (encre sur papier) de 1954 du maître du pop art, Fairies (Fées), qu'il estime à 20 000 dollars, en avoir produit 999 répliques exactes et avoir mêlé l'original aux faux, en assurant ne plus savoir désormais où se trouve "le bon" Warhol.

"Peut-être une vraie copie d'Andy Warhol"

Mis en vente lundi 25 octobre, les mille exemplaires de ce que MSCHF considère être une nouvelle oeuvre - intitulée "Peut être une vraie copie des fées d'Andy Warhol" - "ont tous été vendus le même jour" 250 dollars pièce, affirme le collectif.MSCHF (prononcer "Mischief", malice en anglais) a mis en ligne une vidéo montrant la technique utilisée: un bras robotique pour recopier le dessin, un processus de "vieillissement artificiel" grâce à la lumière et à la chaleur, puis la reproduction manuelle du sceau de la fondation Warhol et des annotations au crayon.

Objectif : rendre l'original aussi contrefait que la copie

"Si un conservateur (d'art) était en mesure d'inspecter chaque dessin côte à côte, il finirait par découvrir l'original, mais ce scénario a peu de chances de se produire", a indiqué à l'AFP Kevin Wiesner, l'un des membres du collectif.Au-delà d'une juteuse opération financière, le total des ventes s'élevant à 250 000 dollars, MSCHF affirme vouloir critiquer ainsi les concepts d'"authenticité" et d'"exclusivité" qui prédominent dans le marché de l'art."En réalisant des copies en masse, nous effaçons la piste de provenance de l'oeuvre. Bien que physiquement intact, nous détruisons toute confiance future dans la véracité du travail" et "nous rendons l'original aussi contrefait qu'une de nos copies", écrit MSCHF sur le site de son Musée de la contrefaçon.Contactée par l'AFP, la Fondation Warhol n'a pas immédiatement réagi.

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