• 05/05/2022
  • Par binternet
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Swarovski, une griffe aux mille facettes<

En 1895, quand Daniel Swarovski, originaire de Bohême, monte son atelier de cristal en Autriche, il ne se doute pas que son entreprise va connaître un succès planétaire. À l'époque, après avoir mis au point une machine à tailler le cristal de façon minutieuse, il se met à fabriquer ses premiers strass. Au départ, ses créations à base de verre et de plomb s'adressent aux chanteurs d'opéra et autres cantatrices désirant briller sur scène. Mais, très vite, l'artisan installé à Wattens, au Tyrol, se fait remarquer par le chantre de la haute couture Charles Frederick Worth, qui va lui offrir un tremplin vers le monde de la mode. En 1900, lors de l'Exposition universelle de Paris, dans le pavillon consacré à la couture, les élégantes de l'époque n'ont d'yeux que pour les créations étincelantes de l'Autrichien.

Dans les Années folles, les garçonnes constellent leurs robes de ces divins cristaux. Tandis que Chanel, Schiaparelli et Lanvin en ponctuent également leurs collections. Après guerre, Fath, Balenciaga et Dior se toquent des strass Swarovski pour égayer leurs créations. Depuis, les fameux « diamants pour tous » n'ont cessé d'être utilisés par les créateurs de mode pour faire scintiller n'importe quel vêtement ou accessoire.

Cinquième génération

Swarovski, une griffe aux mille facettes

Swarovski possède aujourd'hui plus de 2 500 points de vente dans 170 pays. L'effectif global dépasse 30 000 personnes. En plus de ses activités dans les bijoux et accessoires, Swarovski fabrique également des instruments d'optique, des composants ou de l'outillage pour la construction et l'industrie.

Depuis cinq générations, le groupe est toujours géré par la même famille. Nadja Swarovski, arrière-arrière-petite-fille du fondateur, a notamment piloté le projet d'un très beau livre (éditions Rizzoli). Cet ouvrage de 350 pages retrace en images les cent vingt ans de la maison et ses époustouflantes collaborations. De Chanel à Prada en passant par Versace ou Jean-Paul Gaultier. Mais Swarovski, ce sont aussi les souliers rouges de Judy Garland dans Le Magicien d'Oz, la robe-fourreau de Marilyn Monroe qui chante « Happy Birthday », la parure d'Elizabeth Taylor dans Cléopâtre. Sans oublier le rideau des Oscars (qui contient plus de 675 000 cristaux) ou le lustre du château de Versailles imaginé par les frères Bouroullec.