• 10/05/2022
  • Par binternet
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Echauffourées entre les partisans de Ravalomanana et les forces de l’ordre<

La deuxième journée de manifestation des comités de soutien du candidat Marc Ravalomanana a viré aux échauffourées hier. Contrairement à leur première manifestation du 29 décembre dernier, les forces de l’ordre qui se sont montrées clémentes ont fait preuve hier d’intransigeance en empêchant les manifestants d’entrer sur le parvis de l’hôtel de ville à Analakely. En quadrillant l’hôtel de ville, l’accès à la mairie d’Antananarivo a même été filtré.

Vers 11h, des manifestants déterminés se sont frayés un chemin en faisant tomber la clôture en grillage de l’Hôtel de ville. Une fois qu’ils étaient à l’intérieur, les forces de l’ordre ont lancé des grenades lacrymogènes pour les «faire rentrer à la maison», selon les propres termes des hommes en treillis. Ce fut un sauve-qui-peut général. La foule s’est précipité en renversant le restant de la clôture.

Malgré cette intervention des forces de l’ordre, les manifestants n’ont pas pour autant quitter définitivement les lieux. La plupart étaient restés dans les abords de la place du 13 mai. D’autres manifestants moins pacifistes ont brûlé des pneus sur l’avenue de l’indépendance et certains érigé des barrages à Andohan’Analakely. Les forces de l’ordre ont réussi à les déloger. Vers le début de l’après-midi, tout Analakely était quasi-désert. Les magasins fermés, seuls quelques véhicules ont circulé, même les vendeurs ambulants ont déserté le lieux. A 16h, des groupes de manifestants ont commencé à revenir sur les lieux mais une fois de plus les forces de l’ordre ont fait usage de lacrymogène pour les disperser.

Echauffourées entre les partisans de Ravalomanana et les forces de l’ordre

Outre les dégâts matériels et quelques cas de blessés, plusieurs arrestations ont eu lieu hier.Mais ni les forces de l’ordre, ni les hôpitaux, ni les dirigeants de la manifestation n’ont établi un bilan officiel de la situation. D’autant plus que les autorités, notamment le Président par intérim et le Premier ministre, se murent dans leur silence face à la situation.