• 13/04/2022
  • Par binternet
  • 646 Vues

« Après le maquillage et le luxe, j'ai co-créé un business de vêtements de seconde main »<

« Pour mon tout premier stage, je suis vendeuse chez Séphora pour la marque de maquillage Bobbi Brown. Je passe mes journées à maquiller mes clientes alors que je n'ai jamais touché un pinceau de ma vie. Mais je suis comme un poisson dans l'eau, je gère mon stand avec facilité et amusement. De là est née une passion pour les cosmétiques et la vente. Je me retrouve donc tout naturellement en stage de fin d'étude chez L'Oréal en tant que chef de projet digital.

Je suis embauchée à la suite de mon stage pour la marque de luxe Lancôme sur un poste de chef de projet digital à la division internationale où je reste quatre ans.

Retour au maquillage

Puis, l'envie de voir autre chose commence à me démanger. Dans ce genre de groupe, on a la chance de pouvoir voir d'autres facettes de son métier, d'autres marques, d'autres pays… Je choisis donc la France pour avoir une expérience plus opérationnelle. Deux ans passent sur un premier poste, puis on me propose de devenir responsable e-commerce sur la marque que j'avais quittée deux ans plus tôt : Lancôme. Je redeviens alors la vendeuse de chez Séphora. A la place des pinceaux, un écran et un clavier comme outil et un stand virtuel à faire tourner. La petite entreprise tourne bien, et même très bien.

Mais la petite voix recommence à me tarauder, cette fois sur le sens du job : Y a-t-il une vraie utilité à tout ça ? Est-ce que je dois me sentir un tout petit peu responsable du plastique que je vends et qui pollue notre belle planète ?

Lire aussi :

« Après le maquillage et le luxe, j'ai co-créé un business de vêtements de seconde main »

Lire aussi : Ces jeunes qui ne veulent plus acheter du neuf

Après huit ans, je décide de partir du groupe pour monter lancer mon propre projet. L'Oréal me propose alors un congé pour création d'entreprise. J'accepte, et je pars dans cette nouvelle expérience qu'est l'entreprenariat.

Pour comprendre le projet dans lequel je m'embarque, il faut revenir quatre ans plus tôt. C'était un mois d'avril en plein nettoyage de printemps, je remplis mon 2ème sac de vêtements à donner/jeter et je me dis :

1- Qu'il faut que j'arrête d'acheter des vêtements de manière compulsive

2- Que c'est bien dommage de les donner/jeter car je ne les ai que très peu portés. Mais je n'ai ni le temps, ni l'envie de les revendre moi-même.

Ce soir-là, je dine avec une amie qui vend beaucoup sur Vinted et adore ça… J'ai la solution : Je lui confie mes sacs de vêtement et on partage les bénéfices !

Un business entre soeurs

L'idée est là, mais que fait-on avec une idée ? Rien… trois ans plus tard, lors d'une soirée, un autre amie me demande si je n'ai pas une idée de business, elle voudrait lancer un projet utile. Je lui parle donc de mon idée, sans trop y croire. Elle adore et veut qu'on la lance ensemble. J'en parle ensuite à ma soeur, innocemment, lors d'un diner de famille. Elle trouve le projet passionnant et veut aussi qu'on le lance ensemble.

Le 1er mars 2021, on se lance donc toutes les trois dans la folle aventure de vouloir monter Reusses (soeurs en verlan). Dans ce mot, il y a aussi re-use, car nous nous engageons à donner une seconde vie au plus grand nombre de vêtements possible.

Lire aussi :

Lire aussi : « J'ai décidé de ne pas faire d'études après mon bac et ai ouvert un dépôt-vente de vêtements »

Notre projet est de lancer une conciergerie composée de femmes expertes dans la valorisation des vêtements. Nos Reusses viennent récupérer, chez nos clients, les vêtements qui les encombrent et elles les vendent à leur place. Six mois plus tard, nous lançons une première version du site avec plus de 100 Reusses disponibles à Paris et sa proche banlieue.

J'ai complétement lâché les pinceaux de maquillage mais un nouveau stand (virtuel) est né et c'est reparti pour une nouvelle et belle aventure en famille dans laquelle je me sens utile ! »