• 21/01/2023
  • Par binternet
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Sur les pas de Gabrielle Roy<

La mise en scène y est convaincante. Elle porte en elle tout ce qu’il faut pour produire ces images que l’on retrouve sur les réseaux sociaux numériques offerts à l’excès dans le paraître.

Deux adolescents passent. Une jeune fille parle anglais et se perd. Elle reprend l’échange en français dans une conversation qui s’éloigne vers l’ouest. On croit être en « embourgeoisie ». On est surtout en anglomanie avec ces vitrines calquant celles des quartiers huppés de Londres ou de Toronto et ces commerces qui vantent la provenance britannique, australienne ou néo-zélandaise de leurs produits exclusifs. Montréal est ici au carrefour d’un Commonwealth qui s’affirme un peu plus fort qu’ailleurs.

À cet endroit de la ville, les clubs d’entraide que l’on croise en abondance dans l’Est sont remplacés par des clubs de course à pied qui donnent rendez-vous le samedi matin à la porte d’un commerce de la rue, spécialisé dans le vêtement de cuir. L’urbain de Westmount se tient en forme, ce qui lui donne une espérance de vie de 10 ans supérieure à celle de ses voisins d’en bas, cantonnés dans le pauvre Saint-Henri.

Sur les pas de Gabrielle Roy